La démarche environnementale est apparue dans la viticulture il y a une quarantaine d’années. Auparavant, les conditions objectives d’exercice de cette activité ne l’avaient pas permis.
À partir des années 1980 s’opère une prise de conscience : le terroir n’appartient pas aux hommes, ils en sont les simples dépositaires, et il convient de le transmettre intact aux générations futures. Les quantités d’engrais ainsi que le nombre de traitements diminuent, les rendements aussi. Le concept de qualité reprend le dessus. C’est l’ère de la « viticulture raisonnée », première ébauche d’une révolution qui s’annonce.
Le consommateur s’interroge désormais sur le contenu de la bouteille. On va donc assister à un passage progressif de traitements dits « conventionnels » à une viticulture « agrobiologique » : plus aucune molécule de synthèse ne sera rajoutée dans les vignes, on n’utilisera plus que des produits naturels.
La démarche est longue. Une succession d’expérimentations a permis d’évoluer vers des pratiques plus respectueuses. Depuis plusieurs années, Angelus s’inscrit dans une stratégie durable qui repose sur trois piliers indissociables : l’environnemental, le social et l’économie. La maîtrise de l’impact environnemental est un choix de vie, pour les familles, l’équipe, mais aussi pour les générations de vignerons à venir. Ce n’est pas une simple posture. Angelus doit être garant d’un avenir sûr et responsable.
Nous avons réappris comment le sol fonctionne et la vigne se protège. C’est le retour à un cadre naturel « traditionnel » : plantations d’arbres et de haies, où toute une faune jadis menacée retrouve désormais ses marques : oiseaux, chauves-souris, insectes, microbes, bactéries… tout ce monde prospère au service de la nature et, au final, de la plante.
Sur notre deuxième pôle d’activité – la restauration – qui est également le plus récent, nous avons aussi entamé une démarche écologiquement vertueuse. Au-delà de la priorité classique consistant à lutter contre le gaspillage alimentaire et à privilégier les produits locaux, bio ou issus d’une agriculture raisonnée, nous avons imaginé intégrer en amont de nos restaurants la production de nos propres fruits et légumes, d’une part, ainsi qu’un élevage de volailles et de porcs, d’autre part. En privilégiant ainsi dans nos approvisionnements des produits de qualité dont nous serons signataires, cette « ferme bio » nous permettra de recycler en aval nos déchets alimentaires – épluchures comprises –, « bouclant ainsi la boucle » en un parfait cercle vertueux.